LE BLOGLE BACKSTAGE

mardi 10 mars 2015

Le verre à moitié plein


Ça dure depuis plusieurs jours.

Je suis dans ma petite voiture, je rentre du boulot et je suis là à me torturer, à me demander pourquoi, pourquoi, pourquoi en ce moment je me sens à ce point différente de celle que je suis habituellement. J'ai l'impression d'avoir une enclume sur la poitrine, un truc hyper lourd qui me gêne pour respirer, avancer, bosser, aimer, dormir, manger...
Mis à part le fait que ce soit carrément inconfortable, j'aimerais savoir ce qui m'arrive.
J'ai beau expirer, inspirer, essayer de me relaxer, je me sens entravée. Même mon visage me fait mal. J'ai l'impression de porter un masque d'argile desséchée qui m'empêche de sourire naturellement, d'éclater de rire, d'être naturellement moi.

Et puis, comme j'arrive à l'entrée de ma ville, sans y penser, je commence à lever le pied. Et c'est à cet endroit précis, où tous les jours je ralentis, que je comprends.

Enfin (putain c'est pas trop tôt) !

Moi qui pensais que j'avais encore plein de temps devant moi, que ça n'allait pas m'arriver, pas tout de suite du moins, et bien voilà j'y suis, je vais le franchir une bonne fois pour toutes ce fichu panneau cerclé de rouge (putain de putain de panneau de merde).

50.  C'est écrit noir sur blanc. Après-demain je vais avoir 50 ans. 50 balais. 50 piges. C'est énorme ! 5 décennies. Un 5 et un 0 à côté. Un demi siècle  (quel bordel ce changement d'unité, il va falloir que j'apprenne à compter en siècle désormais).
Donc après-demain - vous avez bien noté la date au moins -, je vais fêter mon cinquantième anniversaire  et pour le coup, ça fait penser à une commémoration, non ?

Bon alors, mis à part le fait que je n'ai pas envie de me faire traiter de vioque, de vieille peau, de rombière, de ne plus être bonne à rien, d'être fripée, ridée, fatiguée, je dois donc me rendre à l'évidence : putain de bordel de merde j'ai déjà vécu 50 années de ma vie. 

Et franchement, je me demande ce que j'ai bien pu faire pendant ces fichus 50 années pour qu'elles passent si vite.

C'est l'histoire du verre à moitié vide. Ou à moitié plein. Tout dépend de quel côté on se situe. Et franchement, je me rends à l'évidence : j'ai la trouille.

1 commentaire:

  1. Ce qui compte c'est d'avoir 20 ans dans sa tête!! N'est ce pas?
    Très bientôt les panneaux "90" vont disparaitre remplacés par des "80" ! 10 ans de gagné!!!

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