LE BLOGLE BACKSTAGE

mardi 9 juillet 2013

48...

C'est une question essentielle, celle que l'on se pose tous un jour ou l'autre.
Parce qu'il suffit parfois de pas grand-chose : un réveil plus difficile, une journée éprouvante, le regard d'un passant dans la rue, une remarque d'enfant... Et voilà le petit vélo qui se met à tourner en boucle autour de LA question qui peut vite tourner à l'obsession...
Mon âge ... Est-ce que je fais mon âge ?
Au point de chercher la réponse dans les miroirs tout au long de la journée parce que, le matin même, ma petite chérie a qualifié mes yeux un peu cernés de "poches". Ou parce que lorsque que j'ai sorti de mon placard ce pantalon qu'elle déteste, elle m'a asséné... "Ah non tu ne vas pas mettre ton truc de mémère..."
Ou encore quand je me suis retrouvée face à cette paire de basket rose fuchsia que j'aime tant et que, soudain, j'ai pensé : à mon âge est-ce que ça ne fait pas un peu trop...
Justement, je la trouve trop forte la musique que mon grand écoute au point de lui demander de baisser un peu le son et qu'il me regarde d'un air surpris... "beh avant t'aimais ça"... Avant quoi ? Mon âge ?
Et ce bar où j'entre par hasard un jour de pluie et où le serveur qui tutoie tout le monde s'empresse autour de moi en m'appelant madame : ça aussi c'est une affaire d'âge, non ?
Pourtant à la cantine l'autre jour, quand je parle de ce film de 1985, l'année de mes 20 ans... la phrase fuse comme ça, "franchement tu ne fais pas ton âge... ". Elle vient du grand jeune homme assis en face de moi et qui vient manifestement de faire un gros effort de calcul mental...
 "Si elle avait 20 ans en 1985, alors aujourd'hui... "
Sur le moment, je trouve ça aimable.
Oui, j'avoue le plaisir que ce "franchement tu ne fais pas ton âge..." me procure.
D'un coup d'un seul il gomme les cernes, efface les poches, le pantalon, les basket, la musique, le serveur... Hop, tout s'envole, atomisé dans l'espace intersidéral...
Voilà, il l'a dit : je ne fais pas mon âge.
Alors je lui décroche mon plus joli sourire et d'un geste ferme j'empoigne mon plateau.
"Alors bon week-..."
Il lève ses yeux vers moi : "... non vraiment je ne pensais pas que tu avais plus de 50 ans... "
Lapin crétin... il ne sait même pas compter !

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